Ce principe (do no harm en anglais) sous-tend une planification des mesures d’aide axée sur une bonne gestion des conflits. On y a dès lors surtout recours dans les régions en conflit. Mis au point par l’économiste américaine Mary B. Anderson, il s’est imposé dans la coopération suisse au développement.
Ce principe suppose que les projets de développement et l’aide fournie peuvent produire des effets indésirables. Si l’on n’y prend pas garde, une intervention peut causer des dommages, en renforçant par exemple une partie belliqueuse. Pour éviter des conséquences néfastes, il importe dès lors d’examiner le contexte et ses acteurs avant de distribuer du matériel ou de lancer des projets de développement. Dans un conflit violent, certains intervenants tendent à envenimer le différend entre les belligérants, alors que d’autres préservent ce qui les rapproche. L’aide extérieure doit veiller à renforcer en toute connaissance de cause la position des seconds, particulièrement précaire en cas de guerre.