Ce mémoire, de Natsuko Funakawa, analyse un projet de développement pensé, conçu et politisé au Nord qui ne prend pas en compte la réalité dans laquelle il intervient. Le Centre d’Information et de Gestion des Migrations (CIGEM) au Mali est le fruit d’une série de dialogues politiques euro-africains sur « Migration et Développement ». Cependant, cette expression est souvent politisé : le développement est perçu comme un outil pour freiner la migration. Malgré un budget de 10 millions d’euros engagés par l’Union Européenne, les prestations offertes par le CIGEM semblent très limitées pour favoriser la migration pour le développement. Les prestations du CIGEM semblent plus être un outil cherchant à limiter les flux migratoires, qu’à favoriser le développement. Le projet CIGEM s’il veut favoriser la relation « Migration et développement », doit s’interroger sur la place qu’il occupe au sein de la politique migratoire européenne.