En l’espace de quelques années, la notion de « Biens Publics Mondiaux » (BPM) est devenue un cadre de référence de la politique mondiale, tant environnementale que de développement. Son avènement remonte à la parution de l’ouvrage Global Public Goods – International Cooperation in the 21st Century, publié en 1999 par le PNUD.
Il s’agit de biens dont l’utilisation ne s’arrête pas aux frontières nationales ou régionales, ni à une génération ou à un groupe donné de la population. Cette définition large englobe par exemple la paix, la sécurité, la santé, un environnement intact, le patrimoine culturel, la stabilité nancière, le savoir et l’information, mais aussi l’équité et la justice.
Cette notion se distingue par deux grandes caractéristiques : premièrement, nul ne peut être exclu de la jouissance d’un bien public mondial (utilisation non exclusive) ; deuxièmement, un bien public mondial peut être consommé par plusieurs personnes simultanément (utilisation non rivale).
Les Biens Publics Mondiaux sont la "transposition au niveau international du concept de biens, services et ressources collectifs, c’est-à-dire dont l’existence est bénéfique à la communauté internationale. Dans leur définition la plus pure, ces biens ne s’épuisent pas lorsqu’on les consomme (propriété de non-rivalité) et nul n’est exclu de leur consommation (propriété de non-exclusion). Leur production pose de ce fait des problèmes importants de financement et d’action, au plan international. Elle nécessite une coopération entre tous les pays, qu’ils soient développés ou en développement. Quelques exemples de biens publics mondiaux : les biens « environnementaux » (changement climatique, couche d’ozone), les biens « humains » (santé, connaissance scientifique, héritage culturel mondial) ou encore les questions de politique mondiale (paix, stabilité financière)".
AFD 2013
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